vendredi 22 mai 2015

La cuisine provençale au XIXème siècle : thème de notre banquet 2015



Le thème de notre banquet historique de fin d’année 2015 est la cuisine provençale au XIXème sièce. Ce thème proposé par Rolande Dulon a été largement retenu. Les recettes du menu de notre banquet ont été sélectionnées par Rolande Dulon et Anik Buj à partir de trois ouvrages :
Le petit cahier bleu, transmission et pratiques culturelles dans la cuisine provençale 
Marius Morard,  Les secrets de la cuisine provençale, reprint de l’édition de 1886, Paris, Laventurine, 2001
J-B Reboul, La cuisinière provençale, Marseille, Paul Ruat, 1897.
La date du banquet sera le dimanche 14 juin 2015 et aura lieu dans l’une des salles du centre NATA, 28 rue Planchat, 75020 Paris. Venez nombreux !

Université d’été IEHCA : Les excès du boire et du manger



L’université François-Rabelais de Tours et l’Institut Européen d’Histoire et des Cultures de l’Alimentation (IEHCA) organisent la treizième université d’été à Tours du 30 août au 6 septembre 2015 sur le thème : Les excès du boire et du manger.
La question de l’excès de nourriture et de boisson a toujours été constitutive des sociétés humaines. Dans l’Europe pré-moderne, l’accent portait sur le contrôle du comportement. Les tentatives concertées pour assurer la subsistance, prévenir les famines, éviter la colère de Dieu et stopper le déclin moral ont été conceptualisées sous la forme d’une “discipline sociale” (Gerhard Oestreich) et d’un “processus de civilisation” (Norbert Elias), tous deux perçus comme des concepts clés dans leur relation à la modernisation.
A partir de la fin du XXe siècle, dans le sillage de la production industrialisée et la prospérité croissante de l’Occident, l’accent va se déplacer vers la gestion de l’offre excédentaire : que faire avec des montagnes de beurre, les déchets de supermarché, le gaspillage de l’eau potable perçu comme le plus scandaleux de tous étant donné sa rareté. Les comportements sociaux liés à la boulimie, l’obésité ou encore l’alcoolisme feront l’objet de recherches de plus en plus pointues et joueront un rôle majeur dans les nouvelles formes d’éducation nutritionnelle.
Par ailleurs, il faut relever la persistance de pratiques culturelles qui sont fondées en grande partie sur des comportements ressentis dans d’autres circonstances comme “déviants”.
Le carnaval, les rituels de passage ou encore les libations collectives font la part belle aux excès alimentaires. Les adeptes de la tradition bachique – du symposium de la Grèce antique à la Beat Generation des années 1960 – ont tous célébré les excès en vertu de leur capacité à développer l’inspiration littéraire et artistique.
Cette université d’été invite les chercheurs diplômés de toutes les disciplines, les pays et les périodes à réévaluer les connexions multiples entre nourriture, boisson et excès dans une perspective comparative sur le long terme.
Comité scientifique :
> Isabelle Bianquis, Professeur, anthropologie, Université François-Rabelais de Tours
> Antonella Campanini, Chercheur, histoire médiévale, Université des sciences gastronomiques, Pollenzo, Italie
> Beat Kümin – Professeur, histoire moderne et contemporaine, Université de Warwick, Royaume-Uni
Toutes les informations (présentation, programme et fiche de candidature) sont sur le site de l’IEHCA à l’adresse : http://www.iehca.eu/IEHCA_v4/universite.html , ou encore à celle-ci : http://summerschool.iehca.univ-tours.fr/edition-2015/

La cuisine d’Istanbul au XIXe siècle d’Özge Samanci



La cuisine d’Istanbul symbolisait la richesse et le perfectionnement de la cuisine ottomane au XIXe siècle. Elle représentait particulièrement la culture culinaire du palais ottoman et en même temps les habitudes culinaires de ses divers habitants, musulmans, chrétiens, juifs. Elle reflétait aussi les différents héritages culinaires : nomade turc, médiéval arabe, seldjoukide, byzantin. Ce livre vise à distinguer les continuités et les ruptures dans la culture culinaire d’Istanbul au XIXe siècle en comparaison au passé. L’alimentation, la cuisine comme espace, les ustensiles de cuisine, les chefs cuisiniers, les plats, le repas, les techniques culinaires et les manières de table constituent les thèmes principaux. La cuisine d’Istanbul qui transparaît dans les livres de cuisine et les sources comptables du Palais ottoman au XIXe siècle, est essentiellement la continuation de la culture culinaire ottomane des siècles précédents. Mais en même temps, elle révèle des distinctions culturelles. Ces nouveautés apparurent, consécutives aux changements politiques, sociaux et économiques connus par l’Empire ottoman à partir des années 1830. L’adoption des manières de table de style occidental, l’adaptation partielle de certaines techniques culinaires françaises, la diffusion de nouveaux ingrédients surtout des végétaux d’origine américaine et l’apparition des nouveaux moyens de sociabilité autour du repas constituent certains changements qui ont été discernables dans la culture culinaire d’Istanbul au XIXe siècle.
Docteur en histoire (EHESS 2009), Özge Samanci enseigne l’histoire de l’alimentation, les cultures culinaires du monde et l’histoire de la cuisine ottomane à l’université de Yeditepe, en Turquie. Nous l’avons reçu dans le cadre de nos Rencontres. Il est l’un des membres fondateurs de notre société.